• La 1ere étape consiste à savoir qu’un aéronef est disponible pour acquisition. EALC est une association « accréditée défense » et siège es qualités à la commission du patrimoine des armées. Cette commission répertorie les matériels réformés et se charge des attributions éventuelles aux associations accréditées. L’association accréditée est informée de la mise à disposition éventuelle d’un aéronef par les armées, dans ce cas elle peut faire acte de candidature auprès de la commission pour l’aéronef proposé. En cas de décision positive, le ministère de la défense sur proposition de la commission établit alors un document de cession. Ceci est le cas de figure le plus courant mais il nous arrive de rentrer en possession d’aéronefs (notamment civils) via des particuliers ou des musées qui nous contactent alors directement. Nous tenons à préciser qu’aucun aéronef n’est acheté ; tous font l’objet de dons à EALC voire d’échange entre associations ou musées.
  • La seconde étape est une mission exploratoire. Le responsable technique et le président se rendent alors sur place et examinent le matériel proposé. Leur objectif est de déterminer si l’aéronef est effectivement restaurable ce qui est habituellement le cas mais pas toujours. Ils doivent également anticiper le démontage, le transport, les travaux de restauration à venir et s’enquérir des équipements manquants à bord de l’appareil (instruments, siège, équipements, moteur…). Cette seconde étape est aussi l’occasion d’obtenir des renseignements sur l’appareil proposé : année de construction et historique de sa vie aéronautique. Cette étape est aussi l’occasion d’envisager la livrée proposée pour l’avion à la fin de sa restauration ainsi que les futurs marquages (techniques et militaires) qui devront être appliqués sur l’avion une fois sa livrée définitive retenue.
  • La troisième phase consiste à inscrire l’avion dans le planning des équipes de restauration de sorte qu’en cas de restauration différée le stockage et ses conditions puissent être anticipés. Ceci est en général assez rapide si bien que lorsqu’une date a été décidée pour la récupération de l’appareil nous adressons au commandant de la base aérienne sur laquelle est entreposé l’appareil une fiche technique qui précise :  la date envisagée pour le démontage, les personnes prévues pour cette opération, la durée du séjour sur place, l’outillage que nous prévoyons d’apporter et éventuellement la liste des matériels manquants pour le cas où ils seraient disponibles sur place ainsi que la possibilité de disposer sur place d’un outillage indispensable nous faisant défaut. Cette opération nécessite également que le transporteur soit disponible et dispose aussi, à la date prévue, des moyens nécessaires au transport par route.  Ce n’est que lorsque l’accord du commandant de base a été obtenu et que la date a été validée par le transporteur que l’opération est lancée.
  • La quatrième phase est celle du démontage et du transport de l’appareil. L’équipe prévue se rend alors sur place et procède au démontage de l’appareil. Le transporteur rejoint l’équipe sur place après confirmation de l’achèvement des opérations de démontage et procède alors au convoyage par route de l’aéronef jusqu’à Corbas ou vers le lieu de stockage de l’appareil. Cette quatrième étape implique aussi que tous les intervenants disposent des documents administratifs indispensables pour entrer sur la base aérienne.
  • La cinquième étape est la restauration proprement dite. Celle-ci implique l’élaboration d’un plan de travaux comportant les différentes étapes du travail de restauration, le calendrier prévisionnel et la constitution d’une équipe dédiée sous la direction d’un responsable. La restauration ne débute que lorsque les conditions de celle-ci sont réunies ainsi que lorsque les équipements manquants ont été reçus. Un cahier de restauration est ouvert ; y sont inscrites toutes les étapes du travail effectué ainsi que des photos de ces différentes étapes. Ce document est mis en place pour le cas où une nouvelle restauration sera nécessaire dans le futur mais aussi pour aider d’autres associations qui seraient amenées à restaurer un appareil similaire au notre.
  • La fin de restauration est la phase de mise en peinture sur la base de la livrée retenue. Elle nécessite de se procurer les peintures originales de l’appareil ou alors de les faire fabriquer sur la base des coloris référencés. L’objectif reste celui de restaurer l’appareil au plus proche possible de ses conditions opérationnelles en respectant l’historique de l’avion. Dès la décision de mise en peinture prise, les marquages sont réalisés par nos soins à l’aide d’un logiciel de dessin industriel (DAO) et leur mise en fabrication est lancée. Ceux-ci seront apposés dès l’achèvement de la peinture. L’apposition des marquages marque ainsi la fin de la restauration de l’appareil. Il restera alors à réaliser la mise en exposition de l’avion dans nos collections (placement dans nos hangars et panneautage d’information). La fin de restauration fait habituellement l’objet d’une cérémonie officielle impliquant les forces armées et les pilotes ayant volé sur l’aéronef. Cette cérémonie est largement relayée dans la presse.